Un talent belge à découvrir ce week-end à Spa-Francorchamps

Les jeunes pilotes belges évo­luant en mono­place ne sont vrai­ment pas nom­breux. Alors que le Cham­pion­nat de France FFSA de For­mule 4 se pro­dui­ra ce week-end sur le Cir­cuit de Spa-Fran­cor­champs, un jeune Namu­rois espère mar­quer les esprits.

À 15 ans seule­ment, Lorens Lecer­tua est bien déci­dé à se faire un nom dans le monde du sport auto­mo­bile. Jusqu’ici, ce Belge fier de ses ori­gines espa­gnoles a prin­ci­pa­le­ment fait ses classes à l’étranger. « J’ai com­men­cé le kar­ting à l’âge de 6 ans », raconte-t-il. « Mais j’ai rou­lé en Suisse les pre­mières années, où j’ai notam­ment rem­por­té le Tro­feo Vega dans la caté­go­rie Mini en 2015. Par la suite, je me suis tour­né vers les com­pé­ti­tions inter­na­tio­nales en kar­ting. J’ai pu apprendre les ficelles du métier de pilote dans les cham­pion­nats WSK, en IAME Euro Series et en Cham­pion­nat d’Europe OK-Junior et OK. »

Le jeune pilote de Sart-Ber­nard, sur la com­mune d’Assesse, était tou­te­fois impa­tient de pas­ser à l’étape supé­rieure. Lorens et son entou­rage ont donc déci­dé de se tour­ner vers le Cham­pion­nat de France FFSA de For­mule 4, une com­pé­ti­tion où chaque pilote dis­pose du même maté­riel et des mêmes chances de briller. Au cours des deux der­nières décen­nies, ce cham­pion­nat a révé­lé de très nom­breuses stars du sport auto­mo­bile d’aujourd’hui : Sébas­tien Bour­dais, Romain Dumas, Loïc Duval, Jean-Éric Vergne, Pierre Gas­ly… Côté belge, des pilotes comme Ben­ja­min Bailly, Stof­fel Van­doorne, Gilles Magnus, Ugo de Wilde, Este­ban Muth ou Ulysse de Pauw se sont dis­tin­gués dans ce que l’on appelle aus­si la FFSA Aca­de­my. De quoi moti­ver Lorens !

« Hon­nê­te­ment, ce n’est pas que la For­mule 1 qui me fait rêver aujourd’hui », confie le jeune homme. « Évi­dem­ment, si l’opportunité de gra­vir tous les éche­lons du sport auto­mo­bile devait se pré­sen­ter, je ne la lais­se­rais pas pas­ser. Mais d’autres dis­ci­plines m’attirent aus­si, dont les courses d’endurance comme les 24 Heures du Mans ou les 24 Heures de Spa en GT. »

Ça tombe bien ! Ce week-end, pour sa pre­mière appa­ri­tion sur ses terres au volant d’une mono­place, c’est en pré­am­bule des Tota­lE­ner­gies 24 Hours of Spa que Lorens va rejoindre un impres­sion­nant pelo­ton de 24 For­mule 4, ce qui fait du cham­pion­nat fran­çais l’un des plus dis­pu­tés en Europe.

« Je serai dans mon pays, mais ce sera pour­tant une totale décou­verte », insiste celui qui est l’un des plus jeunes pilotes enga­gés. « Je ne connais le Cir­cuit de Spa-Fran­cor­champs que comme spec­ta­teur ou en vir­tuel. Je me suis d’ailleurs entrai­né sur simu­la­teur avec mon coach Reshad de Gerus, ancien pilote de F4 ayant par­ti­ci­pé cette année aux 24 Heures du Mans dans un pro­to­type LMP2. J’ai hâte de décou­vrir le cir­cuit en vrai ! »

Spa-Fran­cor­champs sera le qua­trième ren­dez-vous de la sai­son pour le Cham­pion­nat de France FFSA de For­mule 4. Et depuis le coup d’envoi à Noga­ro, Lorens a connu des hauts et des bas. « Pour mon tout pre­mier week-end de course, j’avais pu goû­ter au podium », explique-t-il. « Ensuite, nous sommes allés au Grand Prix de Pau. Mal­heu­reu­se­ment, je suis sor­ti lors des essais qua­li­fi­ca­tifs et cela a com­pro­mis toute la suite de mon week-end. À Magny-Cours, j’étais très content de mon rythme, mais les choses n’ont pas tour­né en ma faveur, notam­ment lorsque je me bat­tais pour un podium et que j’ai arra­ché mon aile­ron avant en m’accrochant avec un adver­saire… Je suis 11e du cham­pion­nat, mais j’espère bien pro­gres­ser lors des pro­chains rendez-vous. »

Après plus de deux mois de pause, le cham­pion­nat entre­ra dans les Ardennes dans sa deuxième par­tie de sai­son. Et au cœur de ce pelo­ton ani­mé, la mono­place #23 sur­mon­tée d’un casque jaune fluo méri­te­ra d’être sui­vie de près !